5. Pushing daisies saison 1

Genre : Comédie policière fantastique

Année: 2007. Créé par Bryan Fuller pour la chaîne ABC

L’histoire: Un pâtissier, qui a le don de ressusciter les morts durant une minute sans dégâts, forme un trio de détective en herbe avec un véritable enquêteur ronchon et  son amour d’enfance avec laquelle il ne peut avoir aucun contact physique.

A propos de la série:

A la base, la série avait été pensée par son créateur, Bryan Fuller, comme un spin-off de Dead Like Me, une de ses précédentes créations. Un des personnages de Pushing Daisies aurait dû être introduit dans celle-ci mais elle a été annulée avant que cela ne puisse se faire.  

Critique de Ber :

On est de suite happé dans le concept de cette série pas comme les autres. En 15 minutes chrono, l’idée maîtresse nous est exposée sans temps mort, ne nous laissant pas une seconde pour réfuter l’énormité de la situation et le temps que l’on n’a pas passé à « se moquer » de la supercherie, on se retrouve totalement accroc au déroulement de ce premier épisode qui nous présentera, avec un peu plus de finesse, tout le petit monde qui gravite autour du pâtissier.

La résurrection, passé le cap du pilote, ne prêtera jamais à la raillerie mais elle deviendra le véritable moteur comique de la série. Car on est avant tout dans la comédie mais une comédie teintée de couleurs vives, de personnages hilarants très proches de l’esprit cartoon et d’un scénario de fond lorgnant sans équivoque vers le conte de fée.

Force est de constater que l’on a jamais vu cela à la télévision. L’originalité est vraiment l’atout majeur de cette série. Et le personnage central, Lee Pace, grand dadais dégingandé et placide, règne en maître parfait sur ce petit microsome cathodique.

Si les thèmes abordés sont assez communs, c’est  par sa forme que la série remporte tous les suffrages. Car il est ici question d’un simple amour impossible associé avec le rituel triangle amoureux que n’importe quelle série lambda nous gratifie. Mais ici, il est habille de son plus bel apparat : une imagination débridée et fantasmagorique qui se développe pourtant autour d’une mécanique scénaristique des plus huilée.

En effet tous les épisodes s’articulent de la même façon : 1° une intro relatant une part de l’enfance du pâtissier, 2° un meurtre dont la complexité n’a d’égal que son absurdité et 3° l’enquête des héros et sa résolution.  

Cela a l’air simpliste sur le papier mais chaque épisode recèle sa part de magie et alterne assez habilement les moments de suspens et les scènes d’envolée humoristique qui nous décochent à tous les coups des sourires ahuris devant les inepties à l’écran.  

Les personnages secondaires participent également à la réussite du programme : le détective assermenté assure formidablement dans son rôle de confident doté d’un cynisme à toute épreuve.
La joli Olive (et ses décolletés toujours trop échancrés) interprète à merveille la première prétendante au cœur du héros. Son rôle allie à merveille le côté beauté pimpante à un premier degré indéfectible.
Et les quelques scènes chantées par ses soins enchantent véritablement l’épisode concerné.
Par contre le rôle du premier amour ressuscité a vraiment du mal à trouver sa place dans l’ensemble de ces 9 épisodes. Erreur de casting ou scénarios perfectibles ?

Il est clair que tout cela peu agacer dès le départ. Si on n’a pas regardé Le fabuleux destin d’Amélie Poulain avec des yeux d’enfant, l’aventure Pushing Daisies pourrait s’avérer irritante. Mais si on s’est laissé envouter dès le départ comme moi, les 9 épisodes défileront à la vitesse de la lumière.

Mais passons au côté obscur de ma critique. La série est-elle viable au-delà des cette première saison ? Sincèrement la question est posée. Même si le dernier épisode s’habille d’une dramaturgie un peu plus subtile, tout cela reste assez répétitif. Pourras-ton étirer indéfiniment les petites trouvailles des amoureux interdits afin de toutefois se toucher ?
Cela me paraît difficile et il faudrait trouver de nouvelles idées sur le fond pour permettre à la série de continuer à exister. Malheureusement ce n’est pas le clifhanger final ,qui tombe à plat, qui est là pour me rassurer…

Au final une bonne note tout de même car ce coffret est parfait comme cadeau sous le sapin !!!!!!

NOTE : 14,5/20

Ber