26. Lost saison 4

Genre : Série fantastique

Année : 2004 à 2010 (fin annoncée avec la saison 6) 

L’histoire : 4 personnes sont parachutées sur l’île. L’hélicoptère semble venir d’un cargo spécialement affrété pour secourir les rescapés du vol Oceanic 815.  Deux clans se forment sur l’île, ceux qui les attendent sur la plage et les autres qui s’enfoncent dans l’île afin de se cacher devant cette nouvelle menace.

A propos de la série :

Cette saison ne comporte que 14 épisodes. Cela est dû à la fameuse grève des scénaristes à l’époque.

Critique de Ber :

Lost s’impose ici comme LA série fantastique des années 2000 !

Surfant sur la vague d’une saison 3 franchement réussie, la série débute en fanfare cette nouvelle année par l’introduction de 4 nouveaux personnages des plus énigmatiques. On ne souffle pas une seconde et le récit, auquel on a ajouté aux sempiternels flashbacks de jubilatoires flash forwards, devient plus que jamais un gigantesque puzzle dans lequel on finit toujours par s’y retrouver, tel le chat retombant toujours sur ses pattes !

Comme si les créateurs de la série avaient trouvé la bonne recette pour en même temps laisser planer un mystère perpétuel et donner des réponses claires à son auditoire pour ne pas le perdre en route.

La série atteindra une nouvelle apogée avec l’épisode grandiose sur Desmond où ce dernier verra son esprit faire d’ incessants va et vient dans le passé. Un épisode d’une rare intensité scénaristique avec une énorme charge émotionnelle. Un must.

Pour un peu nuancer la critique, on peut reprocher une petite baisse de régime dans le milieu de la saison avec les nouveaux venus qui tardent à révéler leur intention ou  devant les atermoiements de Locke totalement sous le joug de Linus (le chef des Autres). Mais tout cela est vite oublié lors du triple épisode final qui comblera toutes les brèches du scénario qui ont été ouverte par les fameuses visions d’avenir.

Le voile se lèvera sur les mensonges des 6 rescapés qui ont pu rejoindre le monde civilisé. Sur l’île, tout va s’accélérer avec la découverte d’une nouvelle station (L’Orchidée) qui va réserver une fameuse surprise à ceux qui y seront restés. Un très bon final qui augure encore de bonnes choses dans le futur…

Même si on a pas mal de réponses scénaristiques (par ex. que un certain Charles Widmore veut cacher l’île au monde entier et a maquillé un faux crash dans le fond de l’océan et c’est donc lui qui a chargé le cargo d’aller retrouver les survivants pour le meilleur mais surtout pour le pire), les arcanes de la série laisse toujours planer de grands questionnements. C’est d’ailleurs le moteur de la série. D’abord le plan final nous donne forcément envie de connaître le destin des gens restés sur l’île. Mais en profondeur des grosses zones d’ombres subsistent :

Il y aurait un grand conflit de temps sur l’île. Les premiers rescapés qui ont rejoint le cargo en une dizaine de minutes qui ont paru des heures aux insulaires. Ensuite on parle beaucoup aussi de la conscience de l’île. C’est elle qui ferait apparaître les défunts à nos héros totalement désorientés ? On parle même dans les flash forwards qu’elle rappelle à elle les 6 miraculeux rescapés !

De façon encore plus nébuleuse j’ai remarqué qu’il y avait  un gros rapport avec le patriarcat. Jack le toubib voit son père vivant depuis le début, les Autres livre à Locke son père qui l’a poussé par la fenêtre, Charles Widmore est le père de Penny (la compagne de Desmond), Claire suit son père dans la cabane de Jacob en abandonnant son bébé… C’est peut-être anodin mais j’avais envie de mettre cela en exergue.

Mon analyse touche a sa fin et vous aurez compris que la bonne note de la saison 3 va se réitérer. J’ai franchement hâte de voir la suite que j’espère du même acabit avec de nouveaux éléments qui donneront définitivement à Lost ses gallons de série culte.

Note : 18 /20

Ber