31. Misfits saison 1

Genre : Série anglaise dramatico-fantastique créée par Howard Overman pour la chaîne E4.

Année : 2009

L’histoire : Après le passage d’un étrange orage, cinq jeunes adultes en programme de travaux d’intérêt généraux  héritent de superpouvoirs. Ils vont vite constater qu’ils ne sont pas les seuls à avoir changé depuis la survenue de l’événement météorologique...

A propos de la série :

La saison compte 6 épisodes de 45 min.

Misfits peut se traduire en français par « Marginaux ».

Critique de Ber :

Les anglais tentent, avec bonheur, le filon superhéroique avec une série au ton irrévérencieux. A l’instar de True blood, la série se pare d’un univers bien particulier empruntant énormément aux comics du genre.

Très explicite sexuellement parlant, Misfits ose braver pas mal d’interdit (sexe gérontophile, masturbation assumée...) sans jamais verser dans le glauque par d’étonnante scène de mélancolie,  illustrant intelligemment les préoccupations de la jeunesse actuelle (absence paternelle, isolement).

Cela se laisse regarder aisément grâce à un rythme assez effréné que tient la série durant les six épisodes. Les effets spéciaux, sans être phénoménaux, sont tout à fait au diapason pour un programme télévisuel. Les acteurs assurent un max. entre la bombasse sexy au possible, le trublion à la répartie cinglante ou le placide qui recueillera le pouvoir de se rendre invisible (ironie quand tu nous tiens…).

Le scénario évoluera vers une complication accrue de la vie des héros. Non seulement ils ne contrôlent pas du tout leurs nouvelles compétences mais en plus, des macchabées viendront paver leur péripétie. Car en fait, ils ne sont pas les seuls à avoir évolué.

La série choisit alors de ne pas sortir du microcosme des cinq délinquants. On croisera surtout quelques personnages bigarrés au pouvoir anodin qui régiront un tant soit peu le quotidien des « Marginaux ». C’est assez judicieux comme choix pour une première saison mais attention à la redite lors de la seconde saison.

L’épisode final laisse un peu sceptique.  On reste un peu de marbre devant une secte virginale dont le gourou a le curriculum vitae d’une nonnette. Et ce n’est pas la découverte du pouvoir du dernier larron, cousue de fil blanc pour le fan lambda du genre, qui remontera le niveau de l’épilogue. Ce n’est peut-être pas si vrai car l’ultime plan, laissant un personnage un peu dans la panade, est d’une cocasserie qui frise le pitoyable.

Que dire de plus ? Si ce n’est que l’évolution des rapports entres les personnages est vraiment intéressante ou qu’on se pose plein de questions sur les véritables conséquences de l’orage à grande échelle. En tout cas, il y a matière à proposer une seconde saison que l’on espère aussi jouissive avec ce petit plus qui rendrait le programme indispensable.

NOTE : 15,5/20

Ber