74. Misfits saison 4

Genre : Série anglaise dramatico-fantastique créée par Howard Overman pour la chaîne E4.

Année : 2012

A propos de la série :

La série compte 8 épisodes de 45 minutes.

L’histoire :

Deux nouveaux jeunes adultes intègrent un le groupe de travaux d’intérêts généraux, groupe amputé de pas mal de ses membres de la première heure.

Critique de ber :

Misfits réussit le pari fou d'arriver à renaître de ses cendres. Après un final de saison 3 hasardeux, les auteurs ont eu la bonne idée de revenir à l'essence du programme. Je m'explique.

Dès les premières secondes, le spectateur est secoué par un épisode qui commence sur les chapeaux de roue. D'une chiquenaude sous forme d'échange verbaul, les auteurs scellent le destin des personnages de la première heure. Et par l'intermédiaire de deux nouveaux personnages, la série va retrouver le souffle de ses débuts. A savoir de chouettes interactions entre tous ce petit monde, un nouvel éducateur qui semble errer dans les couloirs du foyer (apparaissant  sporadiquement tel un fantôme colérique) et des scénarios millimétrés qui allient habilement sensibleries et moments gores. Si chaque épisode traite de quidams qui ont eu de drôles de répercussion à cause de l'orage (une femme vit comme le personnage torturé qu'elle interprétait au moment du phénomène, une fille transforme son boy-friend en idiot romantique, une autre qui prolonge indéfiniment la vie de son père agonisant), nos jeunes héros, quant à eux, n'ont presque jamais recours à leur pouvoir (cela sortira même de la bouche de Finn, le jeunot couard à souhait, comme un clin d'œil grandeur nature). Rafraichissant.

Le summum est atteint lorsque Curtis, le grand black dégingandé, seul rescapé du début, se voit accablé d'un funeste destin (manipulé par une dame, il deviendra tueur puis zombie). Toute cette période euphorique donnera même lieu à une scène d’anthologie lorsque Finn, qui doit assommer un zombie suivant un scénario bien élaboré par le groupe, explose le plafonnier donnant lieu à une scène dans la pénombre inattendue par laquelle la folie suinte par tous les pores

 Malheureusement la seconde partie de saison va sombrer dans l’approximatif. Par exemple quand Rudy, l’obsédé de la bande, va tomber amoureux d’une nonne ! Du déjà-vu lors de la saison 1 où Nathan faisait les yeux doux à une femme enceinte. Le mauvais goût sera également de la partie (le barman du café du coin qui recherche son pénis disparu). Sans compter un épisode final des plus navrant avec la menace des quatre cavaliers de l’Apocalypse mué pour l’occasion en jeune bikers encapuchonné ! Stop n’en rajoutez plus !

Misfits saison 3 ou comment une série peut atteindre les cimes et puis dévaler l’escalator en huit épisodes chronos ! Too bad !

Note :  13/20

Ber