99. Walking dead saison 4

Genre : Série tv américaine (Horreur) créée par Frank Darabont pour la chaine AMC (USA).

Année : 2013

L’histoire : Quelques mois ont passés depuis l’attaque du Gouverneur. Le groupe de survivants, toujours dans la prison, pansent leurs blessures tandis que le Gouverneur erre sans but précis. Jusqu’à ce qu’il croise deux sœurs en plein désarroi qui lui feront reprendre pied…

A propos de la série :

La saison compte 16 épisodes de + ou - 40 minutes.

Critique de ber :

Les huit premiers épisodes sont au diapason d’une saison précédente qui flirtait déjà avec la perfection. Le groupe se remet tout doucement des affres de l’attaque du Gouverneur tandis que Rick abandonne le leadership pour vaquer à de plus saines occupations (élevage, culture).

Les survivants vont alors être confrontés à une nouvelle menace qui prendra les allures d’une grippe dévastatrice et contagieuse. Les heures de beaucoup de personnages seront comptées. Et mince, est l’hypothétique espoir d’une échappatoire via une petite escouade en quête d’antibiotiques dans une clinique vétérinaire. Ces scènes de confinement augmentent encore un petit plus le sentiment de désespoir ambiant. Cela donnera lieu à une superbe scène de bravoure où le dévoué Hershel, unijambiste, tentera de pratiquer une improbable intubation à son future beau fils en train de s’étouffer alors que tous les autres malades ont viré zombies.

En parallèle de tout cela, le Gouverneur erre seul dans ces territoires désolés. Il croisera sur la route une famille de substitution et son charisme va vite inonder un nouveau groupe. Groupe qu’il gangrénera de l’intérieur.

Tout est alors prêt pour l’ultime vendetta d’un psychopathe blessé qui mettra définitivement à feux et à sang la prison-refuge de nos héros récurrents.

Je décrète, ni plus ni moins, que le 20/20 pour cette première moitié de saison !

Dur, dur de passer derrière cela ! Surtout qu’on navigue, ensuite, dans un récit éclaté où plusieurs petits groupes se sont formés en des lieux géographiques différents. Le programme s’en sort quand même avec les honneurs. Et cela en offrant un providentiel chemin à suivre pour chacun avec cette voie ferrée bornée de messages promettant un refuge pour tous au Terminus. On suppute un clin d’œil évident à la voie pavée en mode « arc en ciel » du magicien d’Oz (ou, par extension, au fameux chemin du Rayon de la saga La Tour Sombre de Stephen King. D’ailleurs, le fils de Rick en Stetson n’est-il pas la parfaite illustration du Pistolero en mode enfant?).

Le rythme est forcément plus saccadé mais quelques rencontres hasardeuses raviront les fans du comic (le physicien Eugene en route pour Washington avec, parait-il, dans la tête la clef de l’enrayement de l’épidémie)

Les auteurs alternent toujours aussi bien emprunt plus ou moins fidèle à la bd et création originale pour  le support télévisuel (le chemin de fer salvateur, le passé de Michonne) pour nous amener vers un climax assez attendu finalement. Vous imaginez bien que le sanctuaire promis est loin d’être aussi salvateur et nos amis de se retrouver à nouveaux dans de beaux draps. Des draps qui prennent les allures d’un garde-manger pour une bande de cannibales !

Une saison donc de très bonne facture avec un Rick qui évolue énormément tout au long de la saison (en mode pacifique au début, il finira par occire un  ennemi tels un zombie affamé) et une très bonne réflexion est posée sur les enfants évoluant dans ce monde ô combien cataclysmique (écolage qui prend la forme de cours de survie, répercussions sur leur psyché en devenir, survivance possible ou non pour un bébé en couche culotte).

Note : 18,5/20

Ber