23. Breaking bad saison 1

 

Genre : Série tv (Dramatique-humour noir) créée par Vince Gilligan pour la chaîne AMC.

Année : 2008.

L’histoire : Un prof de chimie de lycée, se sachant condamné par un cancer du poumon, décide de produire illégalement de la méthamphétamine pour subvenir au future besoin de sa famille.

A propos de la série :

Cette saison compte 7 épisodes de 45 minutes

Critique de Ber

Vince Gilligan, un transfuge de X-files, a la bonne idée de nous offrir cette série au ton tout particulier. Très loin des standards du genre prônant la cool attitude à foison ou autre effet de style tapageur, Breaking bad se la joue plutôt social. Je m’explique.

Tout d’abord le héros (Walter) est loin d’être sexy. A contrario, les scénaristes n’hésitent pas à lui donner des atours antipathiques. Ensuite, même si le récit s’ouvre sur les chapeaux de roues, l’histoire remonte vite le temps pour expliquer le cheminement psychologique du héros. Aux balbutiements de la production de stupéfiants par Walter s’ensuivra un arrêt brusque du business devant la découverte de sa maladie par ses proches. La série prendra alors le temps de montrer les affres du cancer. Cela ira de l’hébétude de la famille aux pronostics variés des médecins en passant par ce que les traitements proposés ont de plus dégradants. Pour étayer le côté social, il est judicieux de souligner que l’épouse du héros est enceinte et que leur premier fils souffre d’un léger handicap.

On suivra aussi le morne quotidien de son jeune bouffon d’acolyte (un ancien élève soit dit en passant) qui tente de renouer vainement avec une famille qui l’a rejeté. Le programme gagne véritablement en profondeur lors de cette période.

Les caractères étant maintenant bien croqués, la série va passer la vitesse supérieure dans sa dernière partie. Les deux néo producteurs vont essayer de frayer avec un gros poisson grossiste en produit illicite. C’est là que le trait va être un peu trop forcé. Le prof de chimie va vite être à son aise dans ce milieu mafieux. On le verra négocier fermement avec un gros bonnet armé jusqu’aux dents ou encore dévaliser, sans coup férir, un complexe pharmaceutique. Tout ce barnum est finalement justifié pour accentuer le côté « gars-qui n’a-plus-rien-perdre » du héros mais cela reste un poil too much selon moi.

Au final, on constate qu’il s’est passé pas mal de chose durant ces sept épisodes : une baignoire a traversé verticalement deux étages, les performances sexuelles de Walter atteignent des cimes inespérées et nos connaissances en vocabulaire chimique se trouvent rafraichies.

L’ultime plan abandonne nos deux lascars bel et bien ancrés dans l’engrenage d’une vie totalement marginale. On ne pouvait pas mieux terminer cette première saison tout à fait réussie. On nous épargne le gros suspense de fin d’épisode pour ouvrir notre imagination sur ce que Breakin bad peut nous offrir dans le futur. Je ne demande qu’à voir...

NOTE : 16,5/20