60. Platane saison 1

Genre : Série tv française (Humouristique) créée par Éric Judor et Hafid F. Benamar pour la chaîne Canal +.

Année : 2011.

L’histoire : Après avoir heurté un platane lors d'un accident de la route, Éric tombe dans le coma pendant un an. À son réveil, il découvre que Ramzy a continué sans lui la suite de la série H, intitulée HP, grâce à laquelle il est devenu une star. Éric décide alors de créer la suite du film La Môme, qu'il intitule La Môme 2.0 : Next Generation, pour prouver qu’il est capable de devenir sérieux, profond et émouvant.

A propos de la série :

Cette saison compte 12 épisodes de 33 minutes.

Critique de ber :

L'entreprise était louable. D'ailleurs le programme fonctionne très bien dans ses deux premiers épisodes. Cela débute par une dose d'autodérision tout à fait bien sentie (un chauffeur de taxi démolit oralement les dernières saisons de H) pour continuer dans une veine de comédie dramatique où Eric Judor joue assez bien le saltimbanque désabusé suite à son crash en voiture (j'en veux pour preuve son hilarant one man show à la Seinfeld dans la cafeteria de l'hôpital).

Malheureusement la suite ne sera pas au diapason. La faute a des rebondissements parfois un tantinet fatigant pour enfoncer le projet d’entreprise cinématographique du comique repenti. Sinon, on se marre pas mal tout du long (le Freestyle rap face à la jeune rappeuse stérile) mais la loose attitude du héros qui n'en finit pas d'embrayer sur des accès de mythomanie et sur son absence de regarder la vérité en face ont un côté assez pénible au fil des épisodes.

Pourtant tout n'est pas raté, loin de là. Même si on est toujours dans le troisième degré,  l'authentique gagne par instant le programme (Eric qui écoute de la salle de projection les réactions du public à sa grande Première). Les seconds rôles, investis par de véritables guest stars dans leur propre rôle,  apportent un certain souffle positif (Clotilde Courau joue l’amie un peu pigeonne sur les bords, Monica Bellucci se la joue écolo extrême tandis que Guillaume Canet nous propose une personnalité très irascible). Ce qui est dommage c'est que quand les scénaristes vont au bout de leur truc (la déveine paroxystique du héros) lors du onzième épisode, ils nous abandonnent sur un ultime épisode complètement surnuméraire qui n’apporte strictement plus rien du tout.

Un projet un peu abscond qui a de très bons moments mais qui a la mauvaise idée de se terminer sur une mauvaise note.

Note: 12,5/20

Ber